Andika et Lexia: 2 polices gratuites pour aider les élèves dyslexiques.

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11 Responses to "Andika et Lexia: 2 polices gratuites pour aider les élèves dyslexiques."

Marion dit :

11 juillet, 2016 à 6:03 pm

Bonjour,

Merci pour les polices! Pour mon information, pouvez-vous me dire pourquoi ces polices en particulier aident les élèves dyslexiques?
Merci
Marc dit :

20 septembre, 2016 à 4:31 pm

@ Marion
Bien qu’elles puissent aider certains dyslexiques,
il peu probable qu’elles puissent convenir à tous.
Certaines polices de caractères sont faites par des dyslexiques,
en fonction de leur handicap visuel mais il y a des variations
selon les personnes…

Pour comprendre ce que peuvent apporter ces polices vous devez
d’abord comprendre l’origine de la dyslexie.
La dyslexie vient d’un discret trouble de la vision binoculaire appelé hétérophorie.
C’est causé par la malformation de muscle(s) oculomoteur(s) (6 par œil)
et c’est héréditaire. Cela explique les saccades oculaires des dyslexiques
(cherchez à « eye-tracking » et vous trouverez des schémas).
D’où certains témoignages parlant de sensation que les lignes sautent
et/ou que les lettres clignotent.
Tous les « dys » sont bien hétérophoriques.
Cela a été vérifié sur des milliers de cas cliniques.
Il n’y a pas borgne congénital qui soit dyslexique.

Quand vous regardez qqc les images fournies par vos 2 yeux
votre cerveau les assemble en faisant les entrelaçant
(cf. le schéma de Hermann von Helmholtz sur la vision binoculaire).
Cet entrelat change fréquemment.

Ce trouble ne se limite pas à un simple problème de convergence/divergence.
Si c’était le cas le problème aurait été réglé depuis longtemps…
Il y a aussi cyclophorie (oeil qui tourne sur lui-même) et hyperphorie (déclage vertical).
C’est l’hyperphorie qui explique le déplacement de la barre verticale
près du rond et qui donne l’impression de voir un « d » ou un « b » ou un « q ».

:-:-:-:-:-: Explication imagée :-:-:-:-:-:
vous regardez la lettre « P »
l’image de la barre verticale peut être fournie par votre oeil gauche
et la boucle par l’autre œil.

Chez les dyslexiques le cerveau doit assembler 2 images décalées
et instables. Du coup la barre verticale peut être vue à mi-hauteur de la boucle
ou en haut pour former un « b » ou de l’autre côté et former un « d » !

:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:

De là vous comprenez les critères pour faire une police susceptible d’aider les dyslexiques :
– Des verticales bien marquées,
– Des yeux accentués (un oeil étant, là, un « trou » dans une lettre comme dans le « e »)
– Des inter-lettrages accentués
Agrandir les lettres les aide aussi…

Mais le mieux ce serait de détecter les « dys » (dyslexiques, dyspraxiques, etc)
le plus tôt possible pour soigner leur hétérophorie.
Pas besoin d’opérer, pas besoin de séances à répétitions
ni de consulter de nombreux intervenants.
Le traitement à base de micro-secteurs, bien souvent
accompagnés de prismes donne d’excellent résultats.
Libre aux dyslexiques de faire des séances d’orthophonie
et de voir des psy durant des années pour un problème
oculomoteur !

Les adultes y gagnent aussi la majorité troubles de la posture
(surtout des scolioses et cyphoses) vient de l’hétérophorie
ainsi que la plupart des migraines.
Dans les cas sévères cela donne des ado incapables
de faire du vélo sans les roulettes à l’arrière !!!

Mais c’est un vaste sujet…
Je suis loin d’avoir tout dit.
En espérant avoir répondu à votre question.
🙂
1. Jeannard Robert dit :
  
  30 septembre, 2016 à 2:27 am
  
  L’affirmation selon laquelle les borgnes ne seraient jamais dyslexiques me laisse toutefois dubitatif: si c’était vrai, les dyslexiques chercheraient à fermer un œil pour éliminer le problème, ce que je n’ai jamais constaté…
  1. MG dit :
    
    1 octobre, 2016 à 4:44 am
    
    Il n’y a pas de borgne congénital qui soit dyslexique.
    Ça, c’est un constat fait sur plus de 40 ans dans un cabinet d’ophtalmologie.
    Si ça existait il y en aurait eu, forcément, au moins 1 durant toutes ces années
    même si il y a peu de borgnes dans nos sociétés occidentales.
    Qu’il n’y ait pas de tel cas « colle » tout à fait avec les explications scientifiques.
    
    Votre remarque comme quoi il suffirait de fermer un œil
    pour éliminer le problème est intéressante.
    Les hétérophoriques ont un trouble de la vision binoculaire
    qui est suffisamment léger pour qu’ils ne renoncent pas à la vision binoculaire.
    Malgré une certaine instabilité, leur cerveau tente encore d’assembler
    les images de chaque œil en un tout cohérent.
    Quand c’est trop insupportable le cerveau neutralise les messages d’un des yeux
    ce qui donne l’amblyopie. L’hétérophorie c’est le stade « en dessous ».
    
    Ces images changent fréquemment car les cellules nerveuses actives
    se dépolarisent, elles ne peuvent rester actives au maximum que 10 secondes.
    Des cellules repolarisées par le repos entrent alors en action et se substituent aux
    cellules dépolarisées momentanément.
    S’il y a correspondance rétinienne normale ce changement est inaperçu et le confort visuel
    est total. Malheureusement les dyslexiques n’ont pas cette correspondance normale stable,
    ils doivent la chercher.
    
    Vous avez sûrement constaté que les dyslexiques écrivent
    souvent dans une position tordue inconfortable.
    C’est une position de rattrapage adopté pour tenter de compenser.
    mais qui ne les affranchit pas des fatigues et les douleurs des muscles autour des yeux,
    dans les épaules et tout le long de la colonne vertébrale.
    Les troubles de la posture (la majorité des scolioses et cyphoses) viennent de là
    et bien d’autres problèmes.
    Ce serait bien de cesser de distinguer de nombreux types de dyslexies
    car ça complique tout inutilement.
    Pour les conséquences tout dépend du/des muscles concerné(s) ET du degré.
    Pas besoin de faire des bilans à répétition pour détecter les « dys ».
    Pour les soins c’est pareil : pas besoin de faire de nombreuses séances
    ni d’avoir recours à de nombreux intervenants.
    
    :-:-:
    
    Libre à vous de consulter des orthophonistes pour un problème de vision binoculaire.
    Il ne font, au mieux, que de la compensation de handicap.
    Cette profession, proche des psy de part sa formation, c’est occupé des « dys »
    suite à des constats :
    
    – Certains patients ont des troubles de la parole.
    Vrai mais le cerveau des hétérophorique est dans une certaine instabilité.
    Or il suffit de le contrarier pour faire bégayer les gens.
    
    – Les problèmes de prononciation.
    Comment voulez vous prononcer correctement des mots
    que vous ne parvenez pas à lire correctement ?
    Très tôt nos connaissances viennent de l’écrit dans nos civilisations occidentales.
    Au moins 80% !!!
    Un gamin qui ne peut pas déchiffrer correctement des lettres peut être tenté
    d’adopter une prononciation intermédiaire.
    
    – Le cerveau différent des « dys ».
    Il y a quelques années on voyait fréquemment des images montrant
    les cerveaux de dyslexiques et de non-dyslexiques.
    Ce constat faisait l’impasse sur la grande plasticité de cet organe.
    Comment voudriez vous qu’il se développe normalement
    si ses capteurs (là, les yeux) ne marchent pas bien ensemble ?
    C’est impossible.
    
    :-:-:
    
    Ce qui est triste c’est qu’actuellement de nombreux sites et de nombreux forums
    censés aider les « dys » sont tenus par des gardiens d’un dogme qui est faux.
    C’est difficile d’aller contre ce que l’on a appris or de nombreux proches
    de « dys » ont fait orthophonie ou psy en pensant aider…
    Du coup on se fait bannir dès que l’on donne des arguments scientifiques
    qu’ils ne connaissent pas, même si on donne les références bibliographiques.
    Pourtant on ne vend pas de livre, on est contre toutes ces méthodes Paypal®.
    On bataille juste pour répandre ces connaissances.
    Les sciences (dont la Médecine), elles, sont vérifiables, pas la littérature.
    1. Jeannard Robert dit :
      
      2 octobre, 2016 à 2:10 pm
      
      Un collègue enseignant, Alexandre DO, qui n’arrive pas à poster son commentaire sur le site, me demande de le faire à sa place. Voici son message:
      
      Bonjour,
      
      Je découvre un sujet nouveau pour moi qui confirme beaucoup de choses que je constate dans mon travail d’enseignant spécialisé. Je vois beaucoup d’enfants en primaire qui ont des difficultés en lecture. Je tente de vérifier si les compétences développées pour acquérir le langage oral peuvent être transférées pour la maîtrise de la langue écrite.
      Quand je procède à des évaluations, j’essaie de voir la part des problèmes de production orale (qui ne signifient pas obligatoirement de problème de conscience phonologique), des problèmes de connaissance du principe alphabétique et de celle des problèmes visuels.
      Souvent, je constate que des élèves de fin CP début CE1 qui n’ont plus de problèmes de connaissance du principe alphabétique, qui sont capables de retrouver une correspondance phono-graphémique dans un mot écrit deviné ou lu par l’adulte, continuent d’avoir une faible capacité d’identification des mots. Chez ces enfants, je en remarque beaucoup qui lisent en se balançant ou en tournant la tête sur le côté comme pour favoriser un œil.
      
      J’oriente souvent les parents vers leur médecin pour qu’il leur prescrive un bilan orthoptique. Je leur explique la différence entre la correction visuelle et l’orthoptie.
      
      Vous dites « on », « nous » et vous parlez de références scientifiques. Qui sont ces « on », « nous » et le travail de formation des différents professionnels que vous citez. Les orthoptistes ne connaissent-ils pas ce problème ? Est-ce si nouveau que cela ne soit pas encore développé ?
      Surtout, est-ce que j’envoie les parents frapper à la bonne porte quand je leur conseille un bilan orthoptique avant celui d’un orthophoniste ?
      Je constate que parfois, ces deux types de professionnels travaillent ensemble. Parfois, une orthophoniste peut demander aux parents de faire de l’orthoptie avant de commencer l’orthophonie et parfois, des parents qui sont d’abord allés chez l’orthoptiste se voient réorientés par la suite vers l’orthophonie.
      1. MG dit :
        
        4 octobre, 2016 à 7:45 pm
        
        Un petit mot rapide (il presque 2h du matin…)
        La cause de différentes « dys », dont la dyslexie, est connue.
        Cela a été étudié et expliqué par des ophtalmologues renommés.
        Ce n’est pas du tout un scoop : cela date de la fin du 19e siècle !
        
        On peut penser que les neurosciences et les orthophonistes
        ont un gros siècle de retard dans leurs explications sur la cause des « dys ».
        Les orthophonistes auraient intéret à limiter leur intervention dans le temps.
        Un an ce serait raisonnable.
        
        Le traitement le plus efficace (à base de micro-secteurs), lui, est relativement récent
        mais il fallu 40 ans pour bien étudier tout ça…
        
        On bataille pour répandre ces connaissances (gratuitement) et casser le dogme qui est faux.
        L’objectif c’est que tous les « dys » puissent se faire soigner près de chez eux,
        pas de faire la pub pour un praticien qui serait incapable de soigner des millions
        de personnes à lui tout seul…
        On ne vend pas de livre, pas de méthode Paypal® et on est contre les séances de soins à répétitions et contre le recours à de nombreux intervenants…
        On fait cela sur nos deniers : nous sommes totalement indépendants et moi je resterais un anonyme.
        🙂
        L’idéal ce serait que tous les ophtalmo s’intéressent à la vision binoculaire
        quitte à travailler avec des orthoptistes.
        A mon humble avis, comme le nombre d’oph va encore baisser,
        ce seront surtout les orthoptistes qui feront le travail.
        
        Ne bataillez pas trop avec les parents. LA priorité ce serait de soigner l’hétérophorie. Cela se détecte en quelques instants avec… un doigt !
        Si possible parlez de tout cela à vos médecins, y compris aux médecins généralistes car il n’ont fait que 2 ou 3 heures d’ophtalmologie au cours de leur formation.
        On contacte aussi différents professionnels de la santé. Ça avance…
        🙂
      2. MG dit :
        
        7 octobre, 2016 à 12:24 pm
        
        Voici quelques extraits pour vous prouver qu’il s’agit bien d’un problème médical.
        Cela s’adresse plus particulièrement à Alexandre DO.
        
        Page 859 :
        « L’apparition dans le champs visuel de deux images semblables constitue pour le sujet un des phénomènes les plus perturbateurs. Toutes les relations de positions antre le sujet et les objets qui l’environnent sont tout d’un coup altérées ou perverties ; et ce trouble est surtout sensible en face du sujet, aux environs du plan vertical médian (sagittal) où les images doubles sont moins écartées, et auquel se rapportent plus particulièrement les données géodésiques ou d’orientation qui permettent à l’individu de se mouvoir dans l’espace.
        La confusion que fait le sujet entre les deux objets semblables qui attirent son attention donne lieu à de continuelles erreurs, rend incertains tous ces mouvements, et jette dans sa vie de relation une indécision qui le trouble jusqu’au vertige.
        Que fait le sujet ? L’instinct lui apprend qu’en tournant la tête et les regards dans un certain sens, les objets situés sur la ligne médiane et ceux qui avoisinent cette ligne, et qui auparavant, lui paraissaient doubles, sont ramenés à l’unité. Il adopte donc cette nouvelle attitude qui, tant qu’elle est maintenue, lui restitue sa faculté d’orientation et le délivre de son vertige. »
        (…)
        « Le sujet a encore à sa disposition un autre moyen de se débarrasser des images doubles, c’est de fermer un œil. »
        
        …
        
        Page 896 :
        « 6° Le malade y voit singulièrement : trouble, double; il ne sait l’expliquer ; sa vue tremblote, les mots ou les lettres sautillent ou s’entrecoupent, se superposent ; mais la vision devient relativement nette en fermant un œil.
        On reconnaîtra là un symptôme de trouble dans l’association binoculaire, (…)»
        
        Source : « La vision et ses anomalies » par Giraud-Teulon,
        membre de l’académie de Médecine, 1881.
        À l’époque, déjà, ils tentaient de soigner les hétérophoriques avec des prismes
        mais il leur manquait les micro-secteurs.
        
        Bien entendu, il y a d’autres textes du 19e siècle expliquant clairement le lien entre la dyslexie et les yeux.
        Pour le lien entre les yeux et la posture c’est plutôt au début du 20e siècle.
        Malheureusement ces connaissances semblent avoir été oubliées
        et, plus particulièrement, les travaux de ce génie qu’était Hermann von Helmholtz
        qui a très bien étudié la vision binoculaire.
        
        Pour soigner une hétérophorie cela devrait être faisable chez tous les ophtalmo
        (aidés ou non par des orthoptistes).
        Vous pouvez consulter l’oph de votre choix directement sans passer par un médecin traitant.
        Sachez que les machines automatiques censées examiner la vue donnent
        souvent de mauvais résultats avec les hétérophoriques car ils sont photophobes.
        
        En espérant avoir répondu à quelques une de vos questions.
        J’arrête de « pourrir » le site de Brigitte Leonard…
        ;P
        
        P.S.:
        C’est un peu vache de faire un article sur les « dys »
        avec un tel captcha : ils font comment les dyscalculiques
        sévères pour poster un message ?
        ;P
      3. Jeannard Robert dit :
        
        7 octobre, 2016 à 1:40 pm
        
        Merci, de la part d’Alexandre Do et de la mienne, pour vos riches commentaires. Nous allons explorer à partir de vos indications.
Jeannard Robert dit :

30 septembre, 2016 à 1:33 am

Merci pour cette réponse très documentée.
Je pensais que les orthophonistes rééduquaient la dyslexie.
Quel genre de praticien propose ce » traitement à base de micro-secteurs […] accompagnés de prismes »?
1. MG dit :
  
  1 octobre, 2016 à 5:40 am
  
  En voulant vous répondre précisément j’ai oublié l’essentiel…
  
  Il arrive que certains dyslexiques ferment un œil de temps en temps.
  Une posture typique : assis avec un pied sous une fesse.
  
  Si vous voulez vous faire un avis objectif sur l’orthophonie
  faites donc une recherche sur différents sites internet.
  Vous trouverez vite de nombreux témoignages de séances qui ont duré des… ANNÉES!
  Un des pires exemples (15 ans d’orthophonie !) :
  https://www.youtube.com/watch?v=R6xa0THos1A&list=UUbsFkor2F0BtiVlvGkL0fgQ&index=1
  Dans les cas les plus sévères les résultats sont tellement décevants
  que les parents essaient différents orthophonistes en espérant trouver le bon…
  Ce serait bien de ne pas oublier ce principe de base de la Médecine :
  Un traitement qui dure est un traitement qui a fait la preuve de son inefficacité.
  
  Le traitement par micro-secteurs, généralement accompagnés de prismes, est assez récent.
  Depuis le début des années 2000 on tente de le diffuser auprès de différents professionnels de la santé,
  dont les ophtalmologues, les orthoptistes, les kiné, les ostéopathes, et même les… orthophonistes.
  Ces derniers manquent d’enthousiasme bien qu’il y ait des résultats rapidement.
  😀
  Malgré tout ça se répand de plus en plus…
  🙂
Jeannard Robert dit :

2 octobre, 2016 à 10:29 am

De nouveau, merci pour vos réponses détaillées qui me donnent envie d’en savoir plus , notamment: où trouve-t-on ces « traitements par micro-secteurs, généralement accompagnés de prismes »?

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