Pourquoi twitter en classe? (1re partie)

Motivations

Dès mes débuts en enseignement, j’ai toujours cherché à trouver des moyens pour établir des liens entre mes élèves et ceux d’autres régions et pays. Le fait d’amener les enfants à voir au-delà de leur réalité quotidienne, de voir ce qu’est « l’ailleurs », demeure une préoccupation constante pour moi. La compétence du programme de formation dans le domaine de l’univers social du 1er cycle, construire sa représentation de l’espace, du temps et de la société, est parfois peu exploitée alors qu’à mon avis, elle est source d’une motivation énorme pour beaucoup d’élèves.

Déceptions

Dans le passé, j’ai tenté de trouver des contacts et des classes, par divers moyens, mais cela m’a souvent menée à des déceptions, car il est difficile de trouver des groupes avec qui échanger de façon constructive et signifiante. De plus, dans le brouhaha d’une classe de 1re année, il est difficile de garder le contact avec une classe au moyen de courriels et d’envois postaux. Le problème est que nous perdons le fil, que souvent l’intérêt baisse, et que de tels échanges se terminent souvent de façon abrupte, laissant les élèves et les enseignants sur leur faim.

Découvertes

Il y a 3 ans, j’ai commencé à utiliser Twitter de façon personnelle, et y voyant peu d’intérêt, j’ai délaissé ce compte. Puis en juin 2011, j’en ai réouvert un, mais ayant pour objectif de me construire un réseau professionnel autour de l’éducation. Cette fois, j’ai rapidement compris tout l’intérêt que cet outil comportait. De fil en aiguille, j’en suis venue à connaître le réseau des Twittclasses et j’ai commencé à suivre les propos de certaines classes sur twitter. Que de possibilités s’offraient à moi et mon projet d’ouverture sur le monde!

Décision

J’ai alors fait des recherches sur l’utilisation de Twitter en classe chez mes prédécesseurs du Québec et de la France, dont plusieurs sont répertoriés sur le site des Twittclasses. Allais-je me lancer ou non? Le risque était grand, mais le désir d’essayer cette avenue était trop fort pour reculer. Étant particulièrement préoccupée par la sécurité de mes élève en ligne , j’ai établi mon projet en consultant tour à tour ma direction d’école, les intervenants de ma commission scolaire et des sites comme celui de Carrefour-éducation. Quelques enseignants du secondaire utilisant déjà Twitter en classe dans ma région, la porte était ouverte afin de concrétiser mon projet…

(suite dans un prochain article)

Brigitte Léonard @Brigitteprof