Twitter – Les premières semaines

Présentation aux élèves

Après les premiers jours de septembre passés à apprivoiser mes élèves et vice-versa, nous avons discuté de l’utilité de l’apprentissage de l’écriture, d’internet, des communications. Peu à peu, nous en sommes venus à parler de Twitter et de ses usages. La totalité des élèves ne connaissant pas cet outil, je leur ai montré de quoi il s’agissait sur le TBI. Nous avons observé les différentes parties de l’interface, et lu les messages des classes que je suivais déjà sur le compte de la classe. Le plus remarquable dans les débuts de l’implantation de Twitter fut la curiosité des élèves à propos de ce que les autres classes publiaient. Puisque les classes de leur âge provenaient de la France et de la Belgique, l’envie de connaître leur vie d’écolier était très présente. Nous avons discuté de l’alphabet, échangé des chansons que nous avons enregistrées, comparé les jeux les plus populaires dans les cours d’école.

     

L’écriture des messages 

Au départ, j’écrivais les messages, mais ensuite les élèves ont commencé à les écrire eux-mêmes au clavier. Comme leur connaissance de l’écrit était minime, je notais leurs messages sur papier, et les élèves l’écrivaient au clavier de l’ordinateur. Encore une fois, la plupart étaient très motivés à utiliser l’ordinateur pour échanger avec leurs nouveaux amis.

En procédant ainsi, j’ai réalisé que les élèves faisaient des apprentissages variés tels que: l’alphabet, l’utilisation des majuscules et des points, la maîtrise du clavier. Je notais les messages sur papier en lettres majuscules, car cela leur facilitait la tâche, vu qu’elles étaient semblables à celles du clavier. Peu à peu, ils deviennent habitués à faire le transfert des majuscules aux minuscules, à l’aide d’une bande que j’ai collée au bas de l’écran et sur laquelle il y a l’alphabet en majuscules et minuscules (un autre apprentissage important en début de 1re année).

Un autre aspect intéressant qui survient, avec Twitter, est l’importance de formuler sa pensée de façon claire, puisque ce sont les élèves qui me dictent les messages qu’ils écriront. En procédant de cette façon, les élèves apprennent également la différence entre le langage oral et le langage écrit, ce qui n’est pas à négliger au début de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Au fil des semaines

J’apprends, en même temps que les élèves, comment utiliser Twitter efficacement en classe au fil des jours et des semaines. Des parents se joignent peu à peu à Twitter et nous envoient des messages.

La motivation est toujours présente, même si le temps manque parfois pour se connecter. Les échanges sont riches et variés. Nous commentons sur des thèmes (#mot-clic), nous partageons des activités de l’école, nous répondons à des questions posées par d’autres classes.

Nous visitons le monde bien assis dans la classe, nous apprenons la culture et la vie des enfants d’autres pays tels que la Belgique, la France et l’Afrique. Nous sommes aussi abonnés à quelques classes du Québec. Les élèves sont impressionnés par le fait que des grands de 5e année s’intéressent à ce qu’ils écrivent.

 

 

 

La suite

Je constate que l’utilisation de Twitter en classe est définitivement un ajout intéressant et peut rencontrer divers buts pédagogiques, car les possibilités sont multiples. Mon but premier étant l’ouverture sur le monde, je peux dire que cette mission est déjà accomplie. Un autre fait non-négligeable est l’apport de la motivation en lecture. Les élèves sont toujours heureux de constater qu’ils sont capables de lire certains mots que je surligne au TBI et me surprennent souvent en décodant ou en reconnaissant des mots plus difficiles. L’apprentissage de l’écriture allant bon train, je souhaite que les élèves en viennent à composer et écrire eux-mêmes les messages.

Dans un prochain article, il sera question de la gestion des abonnements et des abonnés et d’autres découvertes qui viendront sûrement. Un dernier souhait serait de pouvoir échanger avec une autre classe de 1re année du Québec. Il en existe sûrement et je prie les lecteurs de m’aviser s’ils en connaissent une!

Brigitte Léonard